Mathilde
Lestiboudois

Née en 1992, Mathilde Lestiboudois est diplômée de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Paris où elle a suivi l’atelier de Jean-Michel Alberola. Elle a également étudié à l’Universitäte der Kunst, à Berlin, en 2016 et a été récemment pensionnaire à la Casa de Velasquez à Madrid en 2021-2022.

D’abord peintre, Mathilde Lestiboudois représente des espaces intérieurs vides où s’entremêlent des fragments architecturaux (escaliers, bassins, arches, colones) et des objets mobiliers (chaises, fauteuils, draps) sur des fonds géométriques teintés de bleus et de verts. Les compositions toujours frontales évoquent des non-lieux, des espaces à mi-chemin entre réalité et imaginaire, flottants et incertains et dégagent une atmosphère précaire entre « quelque chose d’apaisant ou au contraire de très angoissant », selon les mots de l’artiste. La figure humaine, bien que formellement absente de ses compositions, est néanmoins suggérée par les drapés qui viennent habiter les scènes, apportant une dimension théâtrale et une tension de l’action à venir ou tout juste passée.

Les dessins de Mathilde Lestiboudois réalisés à l’huile sur papier ou à l’huile sur calque constituent un corpus d’œuvres indépendant bien que parallèle à sa pratique picturale. Travaillant sur des formats beaucoup plus resserrés – les tableaux étant rarement inférieurs à 100 × 140 cm tandis que les dessins ne dépassent pas 20 × 30 cm –, elle y porte une réflexion sur la composition différente : bien que l’exécution soit plus rapide, l’attention au sujet est plus précise, plus minutieuse. Réalisés sans décor, les objets choisis (colonne, escalier, échelle, drapé) sont dessinés en série, de manière presque obsessionnelle. Bien qu’un même objet soit représenté plusieurs fois, il est placé dans une atmosphère unique. Sa représentation n’en est donc pas moins singulière et marquée par le passage du temps. Mathilde Lestiboudois pousse ainsi la recherche plastique du sujet à son paroxysme, lui insufflant un supplément d’âme.

Récemment, son travail a été présenté dans les expositions collectives « Allusions perdues » à la Casa de Velázquez, Académie de France à Madrid (22 octobre 2022 - 22 janvier 2023) et « ¡ Viva Villa ! » à la Collection Lambert en Avignon (11 novembre 2022 - 12 février 2023), à la galerie Paris-B (Paris) « Les Lueurs du vide », PB-Project (5 novembre 2022 - 17 décembre 2022). Plus récemment, ses oeuvres ont été exposées dans un duo show « Paradis Artificiels » à la galerie Dilecta (11 mai – 10 juin 2023 ) et dans une exposition collective intitulée " True Colors" au Hangar 7 à Salzbourg (Autriche).

Actuellement son travail est visible dans une exposition personnelle " Le matin des souffles " lui sera dédiée en novembre prochain au Centre d'art Les Eglises (Chelles, France).

Elle est actuellement en résidence aux ateliers POUSH Manifesto (Paris).

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