Chung
Chang-Sup

Figure incontournable de la scène coréenne, Chung Chang-Sup travaillait en série, fixant sur la toile des mélanges de matériaux, apparentant initialement son travail à l’art informel et aux matiérismes occidentaux. Il a réalisé la plupart de ses toiles en utilisant le hanji, un papier coréen réalisé suivant un long processus de fabrication à partir de fibres de mûriers à papier, l’un des matériaux traditionnels de Corée. Ses premières peintures à l’huile explorent notamment la forme telle que les cubistes l’avaient envisagée et celle de la matérialité de la peinture de l’art informel d’après-guerre.
Son œuvre, toujours curieuse de l’Occident, concourt cependant à forger des caractères identitaires coréens supplantant les empreintes laissées par la domination des cultures sino-japonaises après la libération en 1953. Dans les années 1970, Chung Chang-Sup co-fonde avec ses contemporains Lee Ufan et Park Seo-Bo (entre autres) le groupe Dansaekhwa, littéralement l’École du blanc, caractérisée par une esthétique dite « méditative ».

Les œuvres de Chung Chang-Sup ont été exposées en Corée du Sud, au Japon, aux États-Unis, en Australie, en Chine, à Taïwan ou encore en France et figurent notamment dans les collections du National Museum of Contemporary Art (Gwacheon, Corée du Sud), du Leeum, Samsung Museum of Art (Séoul, Corée du Sud) et du Tokyo Metropolitan Art Museum. À l’occasion de l’Année de la Corée en France (2015-2016), une importante exposition dédiée aux artistes coréens, dont Chung Chang-Sup, a lieu au musée Cernuschi à Paris : « De Lee Ungno à Lee Ufan : Les artistes coréens en France » (16 octobre 2015- février 2016).

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